Quels sont les signes de l’addiction sexuelle ?

Bien que la dépendance sexuelle ne figure pas dans le manuel de diagnostique et statistique des troubles mentaux, de nombreux experts parlent de trouble hypersexuel. Bien qu’il n’y ait pas de consensus dans le domaine de la santé mentale sur le diagnostic de la dépendance sexuelle, ceux qui tentent de la classer comme telle ont souligné un certain nombre de signes et de symptômes.

Les signes de l’hypersexualité

Une étude récente a suggéré que l’hypersexualité n’est pas une véritable dépendance basée sur ce qui se passe dans le cerveau. Cependant, de nombreux experts s’accordent à dire que certains comportements peuvent être révélateurs d’une hypersexualité.

Une certaine préoccupation pour le sexe

Les personnes ayant une dépendance sexuelle peuvent éprouver un modèle de préoccupation, y compris les pensées, les fantasmes et l’utilisation de la pornographie. D’autres problèmes liés à cette préoccupation entourent la tentative de contrôler les comportements sexuels, notamment :

  • plusieurs tentatives infructueuses pour contrôler les pensées et les comportements sexuels ;
  • manquer aux promesses faites à soi-même ou aux autres concernant les comportements sexuels ;
  • penser constamment au sexe plutôt qu’à d’autres choses importantes dans la vie comme le travail, la famille ou l’école ;
  • se sentir en colère ou irritable lorsqu’on essaie de changer de comportement sexuel ou lorsqu’on est incapable de s’engager ;
  • ressentir des sentiments de culpabilité et de honte associés à des comportements sexuels compulsifs.

Les comportements sexuels typiques

De même, une personne ayant une dépendance sexuelle peut afficher un certain nombre de comportements, notamment :

  • s’engager souvent dans des activités sexuelles avec plus de partenaires que prévu ;
  • les activités sexuelles prennent une part importante de la vie au détriment d’autres activités ou obligations ;
  • maintenir des comportements sexuels malgré les conséquences négatives qui peuvent y être associées, comme la rupture de relations ou les maladies sexuellement transmissibles ;
  • adopter plusieurs comportements sexuels et plus risqués pour satisfaire le désir d’épanouissement ;
  • passer de plus en plus de temps à faire l’amour ;
  • avoir besoin d’un comportement sexuel plus fréquent ou d’expériences sexuelles plus intenses pour obtenir l’effet désiré.

L’euphorie

Comme d’autres comportements de dépendance, une personne atteinte de trouble hypersexuel peut éprouver une sensation d’euphorie lorsqu’elle s’adonne à des activités sexuels ou à des fantasmes. Le comportement est alors conduit à la recherche de ce plaisir. Malheureusement, une fois que l’euphorie s’estompe, la personne aux prises avec une dépendance sexuelle recommence le cycle en cherchant une autre expérience. Dans certains cas, le besoin d’euphorie est progressif, de sorte que ce qui la causait autrefois ne le fait plus et le dépendant sexuel peut avoir besoin de chercher des rencontres plus intenses, plus fréquentes ou plus risquées pour obtenir le même résultat.

Les comportements compulsifs

D’autres comportements compulsifs peuvent être des signes de dépendance sexuelle, notamment :

  • l’autostimulation compulsive ou la masturbation ;
  • l’exhibitionnisme ;
  • avoir de multiples liaisons extra-conjugales ;
  • avoir des rapports sexuels avec des travailleuses et travailleurs sexuels ;
  • s’engager dans le cybersexe ;
  • le voyeurisme ;
  • avoir plusieurs aventures d’un soir ou plusieurs partenaires sexuels simultanément ;
  • regarder compulsivement de la pornographie ;
  • un temps excessif passé à se préparer, à se remettre, à s’engager dans des activités sexuelles ;
  • la diminution de l’effet des activités sexuelles normales ;
  • le détachement émotionnel des partenaires sexuels ;
  • les rapports sexuels non protégés fréquents ;
  • adopter régulièrement des comportements sexuels contraires à ses valeurs, à ses croyances religieuses ou à sa moralité ;
  • la fixation sexuelle sur une personne introuvable.

D’autres critères de diagnostique

L’American Psychiatric Association a créé une ébauche de critères de diagnostique de l’hypersexualité en 2010.

  • Un schéma récurrent de pulsions, de comportements ou de fantasmes sexuels intenses qui durent six mois ou plus et qui ne sont pas causés par d’autres maladies ou problèmes.
  • L’utilisation répétée d’activités sexuelles, de pulsions ou de fantasmes pour faire face au stress ou aux humeurs négatives comme la tristesse ou l’ennui.
  • Plusieurs tentatives infructueuses de réduire ou d’atténuer les comportements sexuels négatifs.
  • S’engager dans des comportements, des pulsions et des fantasmes sexuels sans tenir compte du risque, des conséquences négatives pour soi-même ou pour les autres.
  • Une déficience ou détresse importante dans un ou plusieurs domaines de la vie quotidienne, y compris la famille, le travail ou d’autres activités, en raison des pulsions, des fantasmes et des comportements sexuels fréquents.
  • Les fantasmes, les pulsions et les comportements sexuels ne sont pas le résultat d’autres problèmes médicaux ou de santé mentale tels que le trouble bipolaire ou les médicaments.

Chercher de l’aide

La dépendance sexuelle peut avoir des conséquences réelles dans tous les domaines de la vie d’une personne. Les personnes préoccupées par la dépendance sexuelle devraient chercher de l’aide auprès d’un thérapeute réputé ou d’un organisme dédié. Reconnaître les signes et les symptômes de la dépendance sexuelle est la première étape.

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